lequotidiendumedecin.fr 29/07/2011

« Cela fait 6 ans que le cardiologue français Olivier Ameisen essaye de persuader les chercheurs en addictologie de lancer un important essai clinique de ce qu’il affirme être un traitement sûr et particulièrement efficace de l’alcoolisme : de hautes doses d’un myorelaxant prescrit depuis des décennies appelé baclofène », expliquait la revue « Science » du 6 mai 2011 (Anonymous alcoholic Brankrolls trial of controversial therapy). La revue annonçait le lancement d’un essai clinique au Pay-Bas financé par un donateur anonyme, ancien alcoolique, traité par du baclofène.
Agoniste du récepteur GABA, utilisé dans diverses affections neurologiques (sclérose en plaques, atteintes médullaires) pour son effet myorelaxant, le baclofène suscite de plus en plus d’intérêt dans le traitement de la dépendance alcoolique. Sa popularité a explosé en 2008 avec la publication du livre « le Dernier Verre » d’Olivier Ameisen où il raconte comment en expérimentant sur lui-même de très hautes doses de baclofène, il avait supprimé son envie de boire (« le Quotidien » du 9/10/2008). Dans cet ouvrage, il appelait déjà à la mise en place d’essais cliniques. Les sociétés savantes et associations intervenant dans le champ de l’alcoolisme comme la Fédération française d’addictologie ou l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, tout en mettant en garde contre une utilisation hors AMM (autorisation de mise sur le marché) réclamaient elles aussi une évaluation scientifique.

Alcoolisme un essai clinique pour évaluer le baclofène