Olivier Ameisen découvre le baclofène dans le traitement de l’alcoolisme et des dépendances

L’alcoolisme est une maladie dévastatrice qui fait 120 morts par jour et pour laquelle il n’y a pas de traitement.

  Olivier Ameisen, cardiologue, atteint lui même de cette maladie et réfractaire à tous les traitements disponibles, a très vite été persuadé que cette maladie avait une base neuro-biologique et que le craving en était la clé ; il est en effet admis par la communauté scientifique que l’intensité du craving dans la maladie alcoolique annonce un taux de  rechute proportionnel du malade.

Olivier Ameisen cherche alors dans la littérature les médicaments susceptibles d’agir sur le craving et découvre l’efficacité du baclofène sur des rats rendus dépendants : cet effet est dose dépendant, à hautes doses de baclofène (5mg/kg) ; plus aucun animal n’éprouve le besoin de consommer.

le baclofène est le seul  médicament à avoir cet effet.

Il découvre en outre, l’efficacité du baclofène, sur la réduction du craving humain à travers les travaux de l’équipe romaine conduite par G. Addolorato, ainsi que la possibilité de prendre jusqu’à 300 mg/j par voie orale, puisque cette pratique est déjà utilisée par certains neurologues qui considèrent en effet l’administration de baclofène par voie intrathécale dangereuse (complications infectieuses fréquentes).

Devant ces résultats, il émet le postulat que ce qui arrive aux rats peut s’appliquer à l’homme.

Il décide alors de s’administrer du baclofène à haute dose.

A la dose de 270mg/jour il devient indifférent à l’alcool.

Après avoir tenté sans succès d’alerter la communauté scientifique en publiant en 2004 son « self case report », afin que soit effectués des essais sur le baclofène, il écrit un livre grand public en 2008 «  Le dernier verre » .

Quelques commentaires :

« Ameisen a découvert le traitement de l’addiction »

Jean Dausset, prix Nobel de médecine

« L’histoire captivante … d’une découverte et d’une guérison éblouissantes qui pourraient bientôt être à la portée de tous. Si vous ou l’un de vos proches souffrez d’alcoolisme ou de dépendance à une drogue, vous DEVEZ lire ce livre»
Docteur David Servan-Schreiber – Auteur de Guérir et Anticancer 

« La découverte médicale la plus importante du siècle »
The Guardian, mai 2010

Professeur Jerome Posner, fondateur de la neuro-oncologie, chef de service et titulaire de la chaire de neurologie au « Memoria Sloan-Kettering Cancer Center » directeur du centre de recherche George Cotzias :
« On se demande si le traitement d’Ameisen ne va pas devenir le traitement de choix sans qu’il n’y ait jamais d’essai clinique simplement parce que de plus en plus d’alcooliques seront traités avec succès et que l’efficacité de ce traitement va se répandre par le bouche à oreille… il ne devrait en fait pas avoir besoin d’essais cliniques. Quand bien même un essai clinique devrait montrer une absence d’efficacité, il est évident que certains (peut-être tous ?) les patients répondent en réalité au traitement. La découverte d’Olivier Ameisen évoque celle de George Cotzias qui avait prouvé que l’augmentation des doses de L-dopa pouvait traiter avec succès la maladie de Parkinson. Mais sa découverte est, en fait, bien plus importante que celle de George Cotzias car infiniment plus de patients sont atteints d’addiction que de Parkinson… Il est possible qu’un essai clinique randomisé ne soit jamais réalisé pour tous les motifs évoqués. Je reconnais que ce type d’essai représente le « gold standard » pour prouver une idée. Cependant, il existe d’autres standards tel l’essai clinique très soigneusement étudié d’Ameisen… et ceux qui ont suivi »

Magazine Forbes, novembre 2010 :

« Les mots qu’il faut connaître pour 2011 : addiction, guérison, baclofène »

SSAM, la Société Suisse de la Médecine de l’Addiction. 27 janvier 2011, université de Zürich :
Citation de la semaine : « L’abstinence est une torture! » – Par le Professeur Olivier Ameisen.

Pr Jonathan Chick, rédacteur en chef de la revue « Alcohol and Alcoholism :
« Ameisen a réalisé des choses extraordinaires. Les résultats ont été particulièrement saisissants… le baclofène, chez les patients, semble corriger le processus addictif dans les cellules… il n’y a pas d’effets secondaires dangereux, tout au plus un léger inconfort pour certains patients… »

Touché par la lecture du livre « Le dernier verre » , un patient s’est soigné avec le baclofène. Après sa guérison, il a insisté pour rencontrer le Pr Ameisen à la suite du cours qu’il donnait à Amsterdam En guise de reconnaissance, ce mécène, qui a tenu à garder l’anonymat, a versé un demi-million d’euros à l’université d’Amsterdam pour financer l’essai clinique sur le baclofène qu’Ameisen réclame depuis sept ans. Le Pr. Reinout Wiers dirigera, sous la supervision d’Ameisen, cet essai sur le baclofène qui débutera dès le début 2011.

Après avoir guéri une patiente de 38 ans alcoolique sévère grâce au baclofène, Ameisen a été invité à donner un cours magistral à l’université de Zurich. En conséquence, le chef de service de psychiatrie et d’addictologie, le Dr. Rudolf Stohler, a décidé d’entreprendre aussitôt un essai clinique du baclofène, sous la supervision d’Ameisen.

Ameisen est régulièrement invité à dispenser le cours inaugural sur l’addiction « Addiction: enfin une guérison » dans les plus prestigieuses universités américaines, telles Harvard, Columbia etc… et européennes

A la suite du cours que le Pr. Olivier Ameisen a donné à l’invitation de Harvard le 14 avril 2010, le professeur Roger Weiss, chef du service d’addictologie de Harvard a déclaré être d’accord avec Ameisen sur le fait qu’il ne faut pas attendre d’éventuels essais cliniques sur le baclofène. Lui et son équipe prescrivent désormais le baclofène selon le protocole d’Ameisen afin de sauver la vie des patients alcooliques.