Paris match – Vanessa Boy-Landry
Anciens malades alcooliques, ils sont aujourd’hui délivrés de leur addiction grâce au baclofène. Militant pour la reconnaissance de ce traitement dans l’alcoolisme, les responsables de l’association Baclofène* signent aujourd’hui un ouvrage complet tant sur la maladie que sur ce traitement révolutionnaire. Plus qu’un livre, c’est un véritable document. L’interview de la présidente, Sylvie Imbert.
Le baclofène comme traitement de l’alcoolisme a été longtemps diabolisé, depuis que son efficacité a été découverte en 2004 par le Pr Olivier Ameisen. Dénigré par les spécialistes, « alors qu’il constitue un grand progrès, le baclofène a surtout été promu par les patients qui en ont bénéficié et par les médecins qui en ont observé directement l’efficacité », précise le Pr Bernard Granger, responsable de l’unité de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Tarnier. « Très fier » d’avoir préfacé l’ouvrage de l’association, il observe, enthousiaste, que parmi ses 250 patients, « plus d’un malade sur deux retrouve sa liberté à l’égard de l’alcool, y compris à long terme. » Ce qu’il n’avait jamais constaté avec aucun autre traitement. Aujourd’hui, l’efficacité de la molécule est reconnue par les autorités de santé, mais le combat n’est pas terminé.