Olivier Ameisen : son remède contre l’alcool

Peut-on guérir de l’alcoolisme en prenant un médicament contre le torticolis ? C’est la thèse que défend Olivier Ameisen. Ce cardiologue de 55 ans est parvenu à vaincre sa dépendance en s’administrant du baclofène, une molécule qui traite habituellement les problèmes musculaires.
« J’ai commencé ce médicament parce que j’ai lu des expériences faîtes chez l’animal qui montraient que ça marchait très bien. J’ai donc augmenté les doses. Mon addiction s’est arrêtée complètement, c’est-à-dire que j’étais indifférent à l’alcool. Je n’en avais plus envie du tout! » explique-t-il.
Aujourd’hui, le docteur Ameisen milite pour que des essais cliniques soit effectués en France, comme cela a déjà été fait en Italie ou en Suisse, mais de nombreux spécialistes demeurent réticents.
« Le baclofène n’est pas la molécule miracle parce qu’il n’y a pas de médicament miracle contre l’alcoolisme. Il faut changer de comportement, il faut avoir une autre approche de la vie, il faut faire une psychothérapie, il faut souvent fréquenter des groupes de malades rétablis » explique le Docteur Michel Craplet.
En France, 5 millions de personnes seraient concernés par des problèmes d’alcool. Une dépendance qui tue chaque année 40 000 malades

Les chiffres de l’alcool

– Chaque année, l’alcool est responsable d’environ 40.000 décès
– La France est 4ème au classement des pays de l’UE les plus consommateurs d’alcool, au 6ème rang mondial
– En 2004, les Français de 15 ans et plus consommaient en moyenne près de trois verres d’alcool par jour
– Environ 14% des Français de 18 à 75 ans déclarent consommer de l’alcool tous les jours. Pour les 3/4, ce sont des hommes
– En 2003, 100.000 personnes en difficulté avec l’alcool ont consulté dans les Centres de cure ambulatoire en alcoologie
– Age moyen de la première ivresse : 15 ans pour les garçons et 17 ans pour les filles

Les effets et les risques à court terme

L’alcool passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins. En quelques minutes, le sang le transporte dans toutes les parties de l’organisme.
L’alcool, à forte dose, provoque un état d’ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements…
La consommation d’alcool engendre une diminution de la vigilance et des pertes de contrôle

Les effets et les risques à moyen et long terme

La consommation excessive d’alcool est responsable de très nombreuses pathologies : cancers, maladies du foie et du pancréas, troubles cardio-vasculaires, maladies du système nerveux et troubles psychiques.
L’alcool est responsable de 40.000 décès par an, dont près de la moitié liés au cancer des voies aérodigestives supérieures et aux cirrhoses du foie.
L’alcool contribue à 14 % des décès masculins et 3 % des décès féminins

Grossesse et alcool : consommation zéro !

La consommation d’alcool chez la femme enceinte est une cause fréquente de malformations congénitales, de perturbations du développement et de la croissance et de troubles du comportement.
Quelle que soit la quantité, la consommation d’alcool de la mère agit sur le système nerveux du foetus dès les premières semaines de la grossesse.
La mortalité périnatale et la prématurité augmentent dès la consommation de 40g d’alcool.
A partir de 10g d’alcool par jour, l’enfant risque sérieusement d’être particulièrement petit à la naissance.
Le syndrome d’alcoolisme foetal (SAF), lié à la consommation d’alcool élevée de la mère, peut créer de très importantes lésions chez l’enfant. Dans les cas graves, le SAF peut engendrer des malformations du coeur, des organes sexuels, des reins, du squelette mais également des lésions cérébrales irréversibles.
A partir de 20 à 30 g d’alcool par jour (ou 50 g occasionnellement) le QI de l’enfant peut diminuer de 5 à 7 points

Lien : http://www.m6info.fr/m6info/sante-et-environnement/olivier-ameisen–son-remede-contre-lalcool/article.jsp?id=ri2_863307&cid=awl_787239